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Les forts et l’histoire
Sites historiques à visiter près de Sauze d’Oulx
Fort de Fenestrelle | Fort d’Exilles | Fort Bramafan | Route Militaire 79 | Bunker du Monte Genevris | Monte Chaberton
Fort de Fenestrelle
Avec une superficie de 1 350 000 mètres carrés, c’est la plus grande structure fortifiée d’Europe et le plus grand bâtiment en maçonnerie après La Grande Muraille de Chine. La forteresse a été construite par le Savoie entre 1728 et 1850, sur un projet de l’ingénieur Bertola, dans le but d’empêcher les envahisseurs étrangers de descendre à Turin. Un géant de pierre qui s’étend sur environ cinq kilomètres dans la Vallée Chisone et couvre une altitude de près de 700 mètres. La structure comprend: trois batteries puissantes, trois batteries réduites et deux batteries, reliées par un escalier couvert de 4000 marches.
Fort d’Exilles
Célèbre pour avoir tenu la Masque de Fer dans ses prisons, le Fort d’Exilles se trouve dans la Vallée de Susa. Avec le Fort de Fenestrelle et celui d’Albertino (Vinadio) faisait partie des lignes défensives entre les terres de Savoie et la France. Le Fort, déjà connu en 1155 et bâti sur un site fortifié celtique et romain, fut plusieurs fois remanié. Sa structure actuelle remonte au 1818-1829.
Alexandre Dumas s’est intéressé au cas du Masque de Fer et a fait un personnage du roman « Le Vicomte de Bragelonne », le dernier roman du cycle des Trois Mousquetaires.
Fort Bramafam
Le fort fut construit entre 1886 et 1895 afin de protéger le débouché du tunnel du Fréjus et le réseau ferroviaireTorino-Modane. Le fort du XIXe siècle fut édifié sur le site occupé autrefois par le château dauphinal, connu depuis la moitié du XIVe siècle et détruit en 1574.
Occupé par les troupes allemandes après le 8 septembre 1943, le fort fut en partie démoli suite au traité de paix avec la France en 1947.
Après la deuxième guerre mondiale, la structure tomba complètement en ruine, en subissant des dégradations et des ablations des matériaux les plus précieux.
Confié en 1995 à l’Association des Etudes d’Histoire et d’Architecture Militaire, le complexe a été complètement récupéré et affecté à des expositions muséales, grâce à plus de 50.000 heures de travail bénévole. IActuellement, le parcours d’exposition comprend la visite de plus de trente-six salles différentes à l’intérieur du bloc des casernes, avec 164 mannequins habillés avec des uniformes originaux, 32 pièces d’artillerie et plus de 2000 objets de la vie militaire.
Route militaire 79
A partir de 1886, une route militaire fut construite pour unir les forts du bassin de Bardonecchia: Fort Fenil, Fort Pramand, Fort Föens et plus tard le Fort Jafferau, et leur utilité, en cas d’attaque militaire par la France, était de défendre le bassin de Bardonecchia et le débouché dans Vallèe de Susa à travers la Vallée de Cesana.
En 1925, en vue de la réutilisation des forts après la Première Guerre mondiale, entre le kilomètre 13 et le kilomètre 15, a été construit une galerie pour empêcher l’effondrement constant des rochers du Mont Seguret sur la route: la galerie, appelée Galleria Seguret ou La Galerie des Sarrasins mesure 876 mètres de long, en forme de U, avec un fond naturel et quelques sections revêtues. La galerie est fermée à la circulation motorisée et aux piétons, mais il semble que on peut intervenir pour la mettre en sécurité afin qu’elle puisse être rouverte.
Route de l’Assiette
The Assietta Road S. P. 173
La Route de l’Assiette est une route carrossable en terre d’origine militaire. Le long de la dorsale qui unit Pian dell’Alpe à Sestrière et sépare la Vallée Chisone de la Vallée de Susa se déploie, pour plus de 30 km, presque complètement au-dessus de 2000 mètres.
La parcourir signifie avoir l’occasion unique de découvrir quelques-unes des pages les plus significatives de l’histoire d’un des lieux les plus suggestifs des Alpes occidentales. De la République des Escartons à la souveraineté des Savoie; de la riche biodiversité du monde des alpages et des aires protégées Orsiera-Rocciavré et Gran Bosco di Salbertrand aux sentiers suggestifs de la Via Alpina (www.via-alpina.com), aux parcours à vélo et à cheval; de l’imposant système de fortifications aux expressions d’avant-garde de l’architecture de la Haute Vallée de Suse et à l’art sacré. Un itinéraire historique, artistique, environnemental et récréatif extraordinaire.
Voir aussi la page Route de l’Assiette
BUNKER DU MONT GENEVRIS
Afin d’arrêter les invasions militaires à travers la route de l’Assiette, furent réalisés quatre bunkers qui formèrent le barrage du Genevris, dont la construction se termina en 1940. Ils ne furent jamais dotés de mobilier, ni d’armes ; après leur abandon définitif en 1941 ils furent démilitarisés, mais ils ne furent pas détruits avec la dynamite. Aujourd’hui ces fortifications, situées entre le Col Costa Piana et le Mont Genevris, peuvent être visitées.
MONTE CHABERTON
Le Mont est située sur la crête, qui est le principal bassin versant entre l’Italie et la France; le sommet est situé en territoire italien mais appartient politiquement à la France pour des raisons historiques. Le point de départ du sentier est à 30 minutes en voiture de Sauze d’Oulx et la montagne est facilement reconnaissable à sa forme pyramidale avec la pointe plate.
L’ascension du mont Chaberton est une excursion bien connue dans la vallée de Suse, surtout en été.
Jusqu’en 1947, le Mont Chaberton faisait partie intégrante du territoire italien (Mairie de Cesana Torinese).
En 1898, l’Italie, qui venait d’adhérer à la Triplice, entreprit de construire au sommet du mont Chaberton une batterie de huit tours de maçonnerie surmontées de canons tournés vers la France et Briançon, défendant ainsi le passage du col de Montgenèvre. Pour cela, les soldats et ingénieurs dirigés par le major du génie Luigi Pollari Maglietta ont réalisé une route depuis le village de Fénils (val de Suse) et ont abaissé d’environ 6 mètres le sommet du Chaberton pour y installer les huit tours de 12 mètres de haut, correspondant à la plus haute chute de neige enregistrée. L’ensemble des travaux fut terminé en 1910.
En 1906, chacune des tours fut armée d’un canon de 149/35 ce qui allongeait la portée du tir. Mais fut conservée la dénomination 35 pour préserver le secret militaire. Chaque pièce, servie par 7 hommes, était protégée par une coupole blindée relativement légère. Le fort, parfois surnommé le « cuirassé des nuages », faisait l’orgueil des militaires italiens et était alors réputé comme le plus haut et l’un des plus puissants du monde.
Pendant la Première Guerre mondiale, quand l’Italie entra en guerre aux côtés de l’Entente, les pièces d’artillerie furent démontées pour être employées sur le front contre l’Empire austro-hongrois.
Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, le Fort Chaberton a eu son baptême de feu. Le 20 juin 1940, le fort du Chaberton reçut l’ordre d’ouvrir le feu contre les ouvrages français du Janus, de Gondran, de l’Infernet, des Trois-Têtes et de plusieurs batteries de campagne, mais ne causa que des dommages mineurs, par manque de précision. Les conditions météorologiques ne permettaient pas aux Français de régler leur tir pour répliquer, car le sommet du Chaberton restait voilé par les nuages. Le 21 juin 1940 le ciel s’éclaircit et le lieutenant Miguet, qui commandait les deux batteries, donna l’ordre d’ouvrir le feu et six des huit tours furent demoliés. Le Chaberton n’était pas totalement hors de combat, les tourelles 7 et 8 continuèrent à tirer les trois jours suivants, sans être atteintes par l’artillerie française, jusqu’au cessez-le-feu et à l’armistice du 24 juin 1940.
Le fort, inutilisable, fut abandonné le 8 septembre 1943, même s’il fut brièvement réoccupé un an plus tard, à l’automne 1944, par des parachutistes de la République sociale italienne surveillant l’avance alliée par la vallée de la Durance. C’est ainsi qu’à l’issue de la guerre, le vallon des Baisses, le sommet du Chaberton et la batterie furent annexés par la France, déplaçant, de fait, la frontière à l’entrée du village italien de Claviere.
À l’été 1957, tous les restes métalliques des tubes et des coupoles blindées furent enlevés et descendus dans la vallée. En 1987, la route qui a rejoint Fenils avec le sommet a été fermé à la circulation.